Constance de Montesquieu
Messages : 86 Date d'inscription : 15/10/2010 Age : 33
| Sujet: Concours d'écriture Mar 31 Mai - 20:24 | |
| Voici donc les trois participations. Vos votes seront appréciés. Grandement. Participation A Thème : Lettre d’amour. La plus grande difficulté pour ce duo a été la cohérence. Parce qu'en effet, les deux personnages appartiennent à une race primitive qui, théoriquement, ne connait pas l'écriture. Il a donc fallu user d'un langage décousu qui peut rendre la lecture ardue. Ce qui était intéressant toutefois, c'est que les deux personnages sont réellement liés par une attraction-répulsion dans le RPG. Comme quoi le hasard fait bien les choses. - Spoiler:
M’yuan ne pas écrire souvent, ne pas écrire pratiquement. Ignore même si belle et féroce Sca’lai lit ou sait lire. M’yuan en doute, M’yuan en doute. Sca’lai trop têtue, trop bornée. Trop respectueuse des traditions, trop figée dans les traditions.
M’yuan curieux, M’yuan vouloir s’exprimer. M’yuan bien piètre orateur, bien faible écrivain, mais convaincu de bien témoigner ses sentiments envers belle et sensuelle Sca’lai. Idée que Sca’lai ne lit pas, n’écrit, ne réussit ni l’un ni l’autre rassure M’yuan qui peut enfin dévoiler ouvertement passion et puissance, dépeindre torrent et chaleur qui consume pensée et cœur et chair.
Sca’lai impétueuse, indépendante, dominante. Un peu comme femelles de M’yuan, mais peut-être plus douce, plus femelle. Ne pas vouloir nécessairement humilier, Sca’lai vouloir se donner à mâle compétant, à mâle de son choix. Mais Sca’lai jamais décidé. Beaucoup de mâles regardent d’un regard langoureux hanches sublimes de femelle, jambes longues et musclées et glabres, ventre plat et ferme, fessier rebondi, généreux de chair et de forme, dos long, gracieux, cou délicat, poitrine pleine et douce et parfumée.
M’yuan conscience ne pas être trop musclé, de ne pas être assez mâle et viril et masculin pour incroyable Sca’lai.
Mais M’yuan peut bien s’occuper de Sca’lai. M’yuan chef après tout, pouvoir attribuer bon rang à femelle, lui fournir bonne place, la laisser rester indépendante et impétueuse et dominante tant que Sca’lai consent à aimer pauvre M’yuan. Se tordre d’amour, s’enduire de doux plaisir, se tremper dans douceur et volupté. M’yuan avouer à Sca’lai… M’yuan jamais très fort sur relation entre chair, femelles humiliantes, femelles détestables, femelles méprisantes. Toujours se moquer, se rire de M’yuan.
Mais penser que c’est différent avec Sca’lai, se permettre d’imaginer que femelle est plus compréhensive, plus attachante, plus aimante. Rêver de sa peau charbonneuse, de sa bouche, de sa chaleur fiévreuse contre peau translucide de M’yuan. La désirer, l’aimer. M’yuan pas seul à songer aux jambes de Sca’lai, à se demander comment le dos s’arque pendant les actes, concevoir des scènes, entendre les plaintes de femelle pendant que M’yuan la déflore, la sentir frémir, frissonner, sentir ses ongles dans la peau, qui nous déchire nous ensanglante.
Drôle de pensée, drôle d’idée. M’yuan ne pas vouloir que Sca’lai pense de lui qu’il est pervers, vulgaire, obsédé. M’yuan essaie d’exprimer complexité des sentiments, délier les émotions, les analyser, les comprendre.
Se souvient de la première rencontre. Sca’lai était alors petite enfant, chose délicate et sauvage, miaulant, sifflant, mugissant. M’yuan plus vieux, mais impressionnant, saisit, sous charme de femelle, comme tous autres mâles… qui se frottaient sexe devant petite enfant. Mère de Sca’lai absente. Rumeurs disant morte, d’autres disant que Sca’lai si sauvage qu’elle aurait dévoré sa mère à la naissance. M’yuan aucune difficulté à y croire. Sca’lai impétueuse, indépendante, dominante, sauvage.
M’yuan revoir ensuite Sca’lai, toujours la surveiller, la contempler. Concevoir un bijou pour lui offrir en gage d’amour. Mais Sca’lai refuser le collier d’or, le jet au loin, cracher dégoût et amusement au visage e pauvre M’yuan. Devenir risée des mâles, mais se consoler dans le célibat prolongé de Sca’lai.
Aujourd’hui, réaliser que femelle toujours un désir, une obsession. L’aimer peut-être, l’adorer c’est sûr. Espérer qu’un jour Sca’lai nourrisse mêmes sentiments, éprouve même vécu.
- Spoiler:
Sca’lai ne pas écrire. Sca’lai piétiner son honneur et montrer lettre de M’yuan à jeune femelle pour répondre à M’yuan. Sca’lai ridicule. M’yuan ridicule. M’yuan mettre Sca’lai dans position fâcheuse. Très fâcheuse. Pourquoi écrire ? Écrire les mots rendre éternels. Paroles s’envoler et partir. Paroles … mieux pour M’yuan et Sca’lai. Écrire … stupide. Ridicule. Sca’lai croire M’yuan fou. Sca’lai avoir déjà refusé M’yuan. Mâle intelligent renoncer.
Sca’lai attendre longtemps avant de répondre, et pas savoir encore si remettre les mots à M’yuan. Ne pas savoir ce que M’yuan fera. Sca’lai ne pas vouloir encourager les avances.
Sca’lai ne pas vouloir union. Union. Prison. Rendre femelles idiotes. Rendre femelles dépendantes et soumises. Sca’lai vouloir liberté, toujours. Mais Sca’lai vouloir M’yuan. M’yuan assurer que Sca’lai jamais privée de liberté. M’yuan dire qu’union pas être prison. Pas forcer. Mais M’yuan pas aimer traditions. Sca’lai aimer traditions. Les trouver belles. Traditions soutenir Peuple depuis les mères de nos mères.
Mâles du clan dire que femelles s’accoupler librement. Sans union. Sca’lai pas aimer. Pas aimer du tout. Femelle appartenir à un mâle. Mâle appartenir à sa femelle. À ses femelles. M’yuan déjà avoir trois femelles. M’yuan pas besoin Sca’lai. Sca’lai tête forte. Sca’lai mauvaise, comme dire M’yuan. Sca’lai pas combler M’yuan. Sca’lai croire aussi que M’yuan l’abandonner comme abandonné trois épouses déjà. Sca’lai ne pas vouloir d’un mâle qui part. Sca’lai aimer M’yuan si présent. Pas si absent. Si absent, Sca’lai pourchasser M’yuan pour en faire son repas. Pas comprendre qu’autres épouses accepter absence.
M’yuan peur de Sca’lai. Sca’lai sûre que M’yuan pas partir comme déjà parti.
Sca’lai aimer traditions, M’yuan savoir. M’yuan peut prendre Sca’lai si vouloir encore. Juste venir chercher. Sca’lai déjà accepté demande de M’yuan, longtemps avant aujourd’hui. Sca’lai avoir accepté en secret le présent de mariage de M’yuan. Retournée après l’avoir jetée. Porté au cou, sous la shouffa. Cachée des regards. Personne savoir. Personne sauf Sca’lai, femelle qui écrit les mots et peut-être M’yuan, si je décide de donner réponse.
M’yuan comprendre... M’yuan pas idiot. M’yuan savoir beaucoup de choses, mais Sca’lai pas certaine que M’yuan comprendre Sca’lai. Sca’lai aussi, pas certaine de comprendre. Femelles simples. Mâles simples. Mais mettre les deux ensemble et devenir compliqué. Union belle. Mais union stupide. Rendre individus stupides.
Sca’lai et M’yuan avoir le même vécu. Mêmes émotions. M’yuan ne pas craindre que Sca’lai indifférente. Sca’lai pas indifférente. Sca’lai dire ne pas aimer, mais Sca’lai aime. Aimer la couleur de M’yuan. Unique. Différent. Voir M’yuan de loin, parmi autres mâles. Aimer le calme de M’yuan. Vrai, parfois agacer. Mais M’yuan apaisant. Calmer Sca’lai sur Saratium. M’yuan expliquer les choses qu’autres pas comprendre. Aimer courage. Parfois lâche, vrai. Mais affronter des choses terribles. M’yuan dans l’eau, chose terrifiante. Sca’lai ne jamais suivre. Mais Sca’lai admirer. Pas comprendre, mais admirer.
Aimer les mots que M’yuan écrire. Sca’lai flancher. Sca’lai idiote. Sca’lai répondre. Sca’lai vouloir de M’yuan comme époux. Vouloir de M’yuan comme chef. Sca’lai vouloir M’yuan.
Si M’yuan vouloir, Sca’lai prête à être prise. Sca’lai pouvoir attendre, comme M’yuan attendre déjà.
Participation BThème : Lettre d’amour. La plus grande difficulté pour ce duo a été le lien entre les deux personnages. Les deux ne se rencontreront probablement jamais en RP et viennent de milieux totalement différents. La compatibilité était aussi difficile à imaginer. - Spoiler:
Ma chère Constance,
Comme il me difficile de vous écrire sans trembler, sans crouler sous l’angoisse et l’excitation. Vous ne me connaissez pas, je vous connais moins, mais je vous ai aperçue en songe. Voyez-vous, madame de Montesquieu, la Lumière m’a offert à la naissance un don sublime, aussi magnifique que vous l’êtes. Parfois, mes rêves me dévoilent le futur, des brides éparses de l’avenir, ou le miroir des multiples possibilités de l’avenir. Peut-être ne suis-je que folle. Mais j’ai ce pressentiment que le monde des rêves est bien plus complexe et réel que nous le soupçonnions.
Il m’est arrivé récemment bien des mésaventures, et je ne profiterai pas de cette lettre pour me morfondre ni me perdre dans les détails sinistres de ma pauvre existence. Néanmoins, je vous avouerai que j’ai perdu toute envie de vivre, que mes idées et mes pensées ne sont hantées que par des besoins de vengeance. Cependant, quand je vous ai vue, dans mes rêves, belle et féroce, arrogante avec votre port altier, confiante avec votre regard sauvage… j’ai immédiatement compris quelque chose.
Adolescente, j’aimais les expériences. Les novices vivaient entre elles, isolées dans de petites chambres, confinées dans un mode de vie particulièrement rigide, sans cesse sous la surveillance des Ae Sedai. Il nous était interdit de côtoyer les hommes, qu’ils soient des domestiques, des visiteurs, des Liges ou des Apprentis-Liges. Alors, lorsqu’il nous prenait l’envie de découvrir notre corps, ou d’explorer de nouvelles sensations charnelles… certains novices, voire plusieurs d’entre elles s’adonnaient à des pratiques homosexuelles.
J’ai toujours préféré les hommes mais, dernièrement, ceux-ci m’effraient. J’ignore si j’éprouve à votre égard de l’amour, ma chère Constance, mais je suis certaine d’être ensorcelée par votre charme, par votre charisme. Pourtant, le corps des hommes me procurent d’agréables frissons. Leur bouche sur nos lèvres, sur notre chair, leurs bras musculeux qui nous entourent, qui nous pressent contre leur poitrine chaude et ferme. Ils nous transportent dans un monde de passion effrénée, de délire extatique.
J’en conviens, j’aime les hommes… mais vous, Constance, vous êtes tellement mieux que ces brutes stupides et imbues. J’ai ce sentiment profond, puissant, qui fait vibrer mes entrailles, qui fait trembler mon cœur. Vous me troublez, oui, vous me troublez. Vous devez sans doute vous interrogez sur ma santé, sur cette idiote que vous écrit ces mots d’amour. J’ose espérer que ce courriel sera perdu ou qu’il atterrira en de mauvaises mains, que vous ne l’aurez jamais ou que vous n’y répondriez pas. Mais, d’un autre côté, je nourris ce fol souhait que vous serez touchée par ces lignes et que vous accepterez peut-être de m’inclure dans votre vie.
Pour ma part, je vous garde en mémoire. Le souvenir que j’ai de vous demeure éclatant. Dès que je m’étends sur le lit, j’espère rêver de vous. Votre vue m’apaise et m’éblouit, votre présence me calme. Votre voix m’emporte. Votre parfum me chavire, m’embrume. J’ignore comment vous oublier, vous éloigner de mon esprit. Je vous aime, Constance de Monstesquieu, je vous aime.
- Spoiler:
La première chose que je pense en lisant votre lettre, Maera Sedai, c’est que j’ai affaire à une belle entourloupette de ces bons dieux d’Aes Sedai. Le prenez pas mal, c’est juste qu’en dehors de votre tour d’ivoire, surtout dans les petits villages dont je suis issue, les femmes qui portent le voile sont pas particulièrement bien vues. Quand j’étais gosse, si j’étais pas sage, la première option pour me calmer, c’était de me dire qu’il y avait un monstre sous mon lit. Mais quand ça marchait pas, ma mère menaçait de m’envoyer une Aes Sedai. Elle racontait toujours qu’il y en avait une qu’elle connaissait et qui se ferait un plaisir de me tirer les oreilles, de me savonner la langue et de me donner la fessée. Enfin quoi. C’est resté. Avec tous mes voyages, j’ai toujours pris soin de garder une bonne distance de sécurité avec les femmes comme vous. Et je peux pas m’empêcher, en lisant votre lettre, de me demander ce qu’une Aes Sedai peut me vouloir. Qu’est-ce que je possède qui peut vous intéresser ? Je possède pas grand-chose, vous savez.
Mais il y a cette petite chance que votre lettre soit pas un coup fourré. Et dans ce cas, je suis désolée si je vous ai blessée avec le paragraphe précédent. Et puis, vous avez pas toujours été Aes Sedai. Un jour vous avez bien été humaine. Hé, hé. Désolée. Blague de taverne. Je crois pas que vous la trouviez marrante. Ouais bon … j’en reviens à cette bon dieu de lettre.
Vous dites aimer les hommes. En ça, je vous comprends ma chérie. J’ai beau parler comme un homme et fréquenter les mêmes lieux qu’eux, je suis pas assez comme eux pour arrêter de leur reluquer le postérieur et essayer de me faufiler dans leur lit. Vous faites pas d’illusion, très chère. La femme à qui vous avez écrit ces mots troublants s’est jamais emballée pour une autre femme. C’est pas que j’essaierai jamais, ou que j’aie quelque chose contre. Dans le cirque où j’ai grandi, il y avait deux contorsionnistes qui se gênaient pas vraiment pour afficher leurs couleurs. Quand on savait ce qui les liait, ça donnait une toute autre dimension à leur numéro, ah ça! je peux vous le dire.
Contrairement à vous qui m’avez vue en rêve (sang et cendres, c’est flippant quand on y pense), je sais rien de vous à part que vous possédez des dons effrayants et semblez me porter une affection assez mystique. Encore, j’ai rien contre. Sauf que moi, les mystères … ça doit aller dans un numéro de prestidigitation, pas dans ma vie. Je connais votre prénom, votre titre … Me manque déjà vos origines. Je sais même pas de quoi vous avez l’air. Et j’imagine que vous devez vivre dans votre tour d’ivoire… pardon. La Tour Blanche. Moi, je vous le dis, j’y envoie la lettre en m’imaginant que c’est là que vous êtes, mais c’est hors de question que je m’approche d’un sacré nid de vipères. C’est pas dirigé contre vous, hein ! C’est juste … enfin. Vous savez ce que je pense de vos semblables. Vous, ça reste à voir.
Avec tout le respect que je vous dois, Constance de Montesquieu
Postscriptum. Si je ne me fais pas pendre pour tout ce que j’ai écrit dans cette lettre à propos de la Tour Blanche, j’imagine qu’une rencontre entre nous deux serait envisageable. Participation C Thème : Lettre de haine. Il a été plutôt facile d’organiser une correspondance entre ces deux personnages. Le rp qu’ils avaient fait ensemble par le passé s’y prêtait bien. Toutefois, un point de pénalité a été retiré à l’équipe parce que l’une des lettres ne respectait pas le nombre de mots requis. - Spoiler:
Darius,
Lors de notre première rencontre, j’avais espéré trouver en vous un homme d’honneur. Un homme capable de changer la vision de j’avais de votre sexe. Je me rends maintenant compte que j’avais tord. Avant de vous rencontrer, j’avais une vision assez floue des hommes. Je ne supportais pas tous ces fiers-à-bras et autres machistes. Je ne connaissais que mal les hommes. Vous avez apporté votre pierre à l’édifice de ma misogynie. Vous m’avez prouvé qu’un homme ne peut avoir d’honneur et que vous ne valait pas mieux que tous ceux que j’avais rencontrés.
Comptant sur votre honneur et votre parole, j’ai cru à notre arrangement. J’étais prête à vous révéler mes raisons et mes désirs concernant cette entrevue. Mais vous avez tout brisé. Vos paroles ne valaient même pas d’être écoutée.
Je maudis ma crédulité. Ma raison m’alertait du piège mais ma précipitation a emporté ma faculté de réflexion. J’apprendrai de mon erreur et je ferai en sorte de l’éviter à l’avenir. Aucun homme ne méritera plus jamais ma confiance.
Quand vous m’avez annoncé vos conditions, j’ai d’abord pensé à une plaisanterie. Devant votre sérieux, j’y ai réfléchi et j’y ai trouvé de quoi me contenter. Alors, j’ai accepté de passer la nuit avec vous. Je me suis abandonné à vos caresses et vos baisers. N’allez pas me faire dire ce que je n’ai pas dit. Oui, j’y ai pris du plaisir et oui j’ai profité de cette opportunité que vous me serviez. J’ai tenu mon engagement, jusqu’au bout.
Mais vous, vous en avez abusé et vous ne tenez pas votre engagement. J’aurais accepté même le plus infime entretien avec l’Impératrice, que je sois cernée de gardes ou même le fer aux poignets. Quelques mots, un regard. Je n’ai jamais demandé plus. Vous trouvez peut-être ça insensé ou dément mais seuls les idiots sont sains d’esprit.
Je dois quand même vous remercier sur un point, après toutes ces belles paroles et la nuit passée ensemble, je commençai à m’attacher à vous. Vous avez rompu les liens naissants avant que ceux si ne deviennent trop douloureux.
Je ne retirerai pas mon financement. Je finance l’Empire, l’Impératrice et ses projets. Que cet argent vous concerne ne me fait ni chaud, ni froid ; je ne suis pas adepte de la vengeance.
Je suis tellement troublée que ma lettre me semble incohérente. Je vous admirais hier comme je vous hais aujourd’hui. La vivacité de mes sentiments est plus grande qu’ils s’entremêlent avec violence par moment. J’espère de vous une explication claire.
Mademoiselle Khelp
- Spoiler:
Khelp, vous êtes cinglée.
J’ai proposé cette condition en n’ayant aucunement en tête que vous accepteriez. Comme quoi toutes les femmes de monde politique ne sont pas des lumières. Non mais sérieusement ! Vous croiriez que je jouerais une rencontre avec l’Impératrice – mon sang et ma vie que j’ai juré de protéger jusqu’à la mort – sur un simple coup ? Oh je veux pas vous offenser; vous étiez un super coup, ça je peux vous le dire. Mais des femmes, je peux en avoir en claquant des doigts. J’ai jamais eu besoin de tordre le bras à personne. Ce qui vous a fait croire que j’étais sérieux, je sais pas ce que c’était. Enfin … Pour moi, cette soirée là n’a rien à voir avec le contrat que nous avons passé. Voyons! Soyez réalistes. L’échange était établi depuis le début : vous financez, je fais ce que je peux pour vous faire rencontrer l’Impératrice.
Ça fait quoi ? Une semaine ? Je ne la rencontre pas en claquant des doigts! Elle a un horaire chargé, et moi aussi. Ma dernière demande d’audience a été rejetée, alors je ne sais même pas quand je pourrai plaider pour que vous, vous en obteniez une. Laissez-moi un peu de temps, nom d’un chien! C’est bien vous ça, les bonnes femmes, de demander quelque chose et de s’attendre à ce qu’on vous réalise l’impossible dans le temps de le dire. Toutes des folles …
Votre lettre me fait reconsidérer notre marché, par contre. Non seulement vous m’ennuyez, mais vous me paraissez de plus en plus louche. Pourquoi devrais-je laisser voir l’Impératrice à une femme qui est prête à passer la nuit avec un soldat rien que pour l’approcher. Avouez que vous-même, vous auriez une petite hésitation si vous vous faisiez présenter un projet aussi tordu. Je ne sais pas pourquoi vous voulez la rencontrer. Un regard ? Entourée de garde ? Bon sang! Mais qu’est-ce que c’est que ce cirque ? Je suis tout aussi curieux qu’au départ quant à vos ambitions. Mais l’envie de vous approcher à nouveau pour vous demander des précisions ne m’enchante pas vraiment.
Toutes des folles, c’est moi qui vous le dis. C’est toujours comme ça que ça termine. Vous tombez sur une belle femme, elle fait pas trop de caprice. On pense que ça sera un bon coup, on se trompe pas. C’est seulement après que les emmerdes commencent. Parce qu’une femme, ça vient toujours avec des bon dieu d’emmerdes. Vous c’est cette saloperie de caprice que vous me faites parce que vous n’obtenez pas ce que vous voulez dans l’heure où vous l’avez réclamé. Moi je vous conseille sérieusement de vous calmer les nerfs.
Votre argent, j’en ai pas tant besoin que ça. Des plein de frics prêts à financer mon commando, j’en manque pas. Si c’est pas vous, ça sera un autre. Oui, j’ai bien dit UN autre. Vous m’avez rappelé pourquoi je ne traite jamais affaires avec des femmes !
Bon vent!
Lieutenant-colonel Darius
Vous êtes priés d'utiliser la formule suivante, comme pour les battles. Encore une fois : un grand merci. Participation A : 0 Participation B : 0 Participation C : -1 |
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